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Inconvénients & Complications

 

 

1.   Quelles sont les complications liées à l’intervention ?

Comme pour toute intervention chirurgicale, il existe des risques d’hématome, d’infection,

de douleurs post-opératoires  et de troubles de la cicatrisation.

D’autre part, il faut ajouter les risques liés à l’anesthésie générale.

Il sera réalisé un bilan pré-opératoire adapté et une mammographie de contrôle.

  

 

Il est  indispensable que l’intervention soit précédée d’une consultation d’anesthésie .

 

2.   Quels sont les inconvénients  associés aux prothèses mammaires 

? Quelle est leur fréquence ?

 Comme pour tous les matériaux étrangers, il existe un risque d’apparition

d’inconvénients ou de complications avec les implants mammaires.

 Dans la littérature médicale on retrouve surtout les risques suivants :

·       Rupture pour les implants pré-remplis de gel de silicone.

·       Dégonflement pour les implants gonflables au sérum physiologique.

·       Formation d’une coque contractile,

·       Formation de plis ou d’aspect de vagues,

·       Déplacement de l’implant.

 

 

3.   Qu'est-ce que la « contracture capsulaire  » ? Est-ce un risque important ?

  

La formation d’une capsule est obligatoire autour d’un implant. C’est une réaction normale de l’organisme qui forme une sorte de membrane autour de tout tissu étranger afin de l’isoler et de se protéger.

Dans certains cas cette membrane s’épaissit et forme une véritable coque  fibreuse autour de l’implant et on parle alors de contracture capsulaire. On distingue 4 stades de fermeté depuis l’aspect normal indétectable aux formes sévères de coques avec sein dur, rond, fixé et parfois douloureux.

 

La fréquence de cette complication a nettement diminué. Elle est actuellement de l’ordre de 5 à 12 % alors car on l’estimait à 30% des cas il y a 15 ans. 

 

 

4.   Peut-on éviter ou limiter l’apparition d’une contracture capsulaire  ?

  Certains implants ont une enveloppe dite texturée ou rugueuse qui désorganise la réaction fibreuse et diminue nettement le risque de coque aussi bien en chirurgie esthétique qu’en reconstruction.

 La position de l’implant joue aussi un rôle important . Une nette diminution des coques est observée en position rétro-pectorale par rapport à la position sous-glandulaire ou sous-cutanée.

 Le nombre de coques est moindre avec les implants gonflables au sérum physiologique  qu’avec les implants en gel de silicone.

 La contracture capsulaire est plus fréquente en reconstruction du sein après cancer (10 à 13% de coques) qu’en chirurgie esthétique (4 à 9%), en particulier par l’absence totale de glande mammaire s’interposant entre la peau et l’implant.

 

La radiothérapie augmente le risque de contracture capsulaire surtout si elle à lieu après la pose de l’implant. Lorsqu’une radiothérapie est envisagée, il semble préférable d’attendre 6 à 12 mois après cette radiothérapie pour pratiquer une reconstruction par prothèse afin de diminuer le risque de coque.

 

 

Coque sur  la prothèse droite et résultat après changement des 2 prothèses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5.   Quels sont les risques pour une femme d’avoir une « coque » ?

   

 

Les risques d’avoir une véritable contracture capsulaire pour une femme ayant des prothèses mammaires sont faibles.

  Si une contracture capsulaire apparaît, c’est surtout l’aspect inesthétique qui est le principal inconvénient. Il est le plus souvent nécessaire de réintervenir afin d’enlever cette coque ou simplement de la fragiliser chirurgicalement. L’implant est le plus souvent changé et dans certains cas, le chirurgien devra aussi changer la position de l’implant en le plaçant derrière le muscle pectoral.

Dans de rares cas il faut enlever définitivement l’implant et un geste de remodelage peut alors être nécessaire.

 

6.   Y a-t-il un risque avec les implants recouverts de polyuréthane  ?

 Le polyuréthane a été utilisé afin de diminuer le risque de coque. Son utilisation chez l’homme a été suspendue à la suite d’expériences chez l’animal montrant la survenue de cancer hépatique après injection de fortes doses de produits de dégradation du polyuréthane (TDA ).

 Toutefois, aujourd’hui la FDA (Food and Drug Administration, USA) a rejeté le risque d’induction de cancer du foie chez l’homme par la dégradation du polyuréthane.

 

7.   A quoi correspondent les vagues ou plis de la prothèse ?

 

Parfois les plis de l’enveloppe de l’implant peuvent être visibles sous la peau donnant un aspect de vagues, surtout dans la partie supérieure du sein.

Ce phénomène est plus fréquent avec les prothèses texturées et lorsque la prothèse est gonflable au sérum physiologique. Pour certains auteurs le sous-gonflage ou le dégonflement partiel de l’implant favorisent ce phénomène.

 

En revanche les vagues sont très rares avec les implants pré-remplis de silicone de par la viscosité très différente du sérum physiologique et de la silicone.

 

Plis sur le sein gauche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

8.   Qu’est-ce que le « bleeding  » ?

Ce phénomène très rare aujourd’hui, correspond au passage de particules microscopiques de gel de silicone à travers l’enveloppe des implants mammaires. Les Anglo-saxons appellent ce phénomène « bleeding ».

Il était plus fréquent avec les implants à paroi fine des années 70-80.

Actuellement les implants présentent une couche externe suffisamment épaisse dite « low-bleed » limitant ce phénomène. D’autre part, notre organisme contient et en absorbe quotidiennement du silicone, en particulier par l’utilisation des cosmétiques chez la femme !

 

 

9.   Qu’est-ce que la rupture d’une prothèse ?

On parle habituellement de rupture, pour un implant pré-rempli de gel de silicone, lorsqu’il existe une fuite de son contenu par une brèche de l’enveloppe.

 

 

10.   Quelle est le pourcentage de rupture des prothèses ?

  Dans une étude récente que nous avons réalisée après reconstruction du sein, le pourcentage de rupture à long terme  était de 1,6%. Le délai moyen d’apparition de la rupture était de plus de 6 ans sur une période maximale d’observation de 15 ans.

L’analyse de la littérature médicale,  retrouve des chiffres similaires avec 3 à 5% de rupture. Mais le pourcentage réel est inconnu car il existe des ruptures asymptomatiques (ne donnant aucun signe clinique) mais que l’on peut dépister par un examen radiologique (mammographie, IRM).

En conclusion,  ce phénomène est rare et on peut le dépister facilement.

 

11.  Existe-t-il des facteurs favorisant la rupture  ?

Oui, il existe des facteurs favorisant la rupture des implants pré-remplis. Un traumatisme violent (accident de voiture) peut être responsable d’une rupture. C’est surtout l’ancienneté de l’implant et la finesse très importante de l’enveloppe de certains implants des années « 70-80 » qui sont la cause majeure des ruptures.

Dans notre étude nous avons montré que la moyenne de vie d’un implant en gel de silicone était d’environ 12 ans ce qui correspond à la période après laquelle la surveillance doit être renforcée afin de dépister d’éventuelles ruptures asymptomatiques (sans signe).

 

  

12.   Quels sont les risques d’une rupture ?

Il faut insister sur ce point : la rupture d’un implant pré-rempli de gel de silicone est un évènement rare.

Lorsque l’implant est rompu, le gel de silicone peut rester dans l’enveloppe fibreuse qui entoure l’implant et dans ce cas il n’y a aucune conséquence mais il faudra le changer.

Dans certaines situations, le gel diffuse à travers l’enveloppe fibreuse et il peut se former une accumulation de silicone appelée siliconome. Ce siliconome peut être responsable de l’apparition de ganglions inflammatoires, réaction normale de défense de l’organisme. La migration du gel de silicone rend l’acte chirurgical plus délicat, surtout si le gel est très fluide.

Actuellement les gels de silicone employés ont une viscosité importante et le risque de migration, même en cas de rupture est très faible.

 

  

13.  Qu’est-ce que le dégonflement d’une prothèse ?

 

Le dégonflement est spécifique aux implants gonflables au sérum physiologique car il s’agit dans ce cas soit d’une brèche de l’enveloppe, parfois minime, soit d’un problème d’étanchéité de la valve de l’implant avec fuite du sérum physiologique (eau salée).

D’autre part, un dégonflement partiel de l’implant peut survenir si une quantité de sérum physiologique « transpire » à travers l’enveloppe sans qu’elle soit rompue (l’enveloppe d’un implant est perméable aux très petites molécules). 

Le sérum est totalement inoffensif et il est résorbé par  l’organisme en quelques heures. Le seul inconvénient est d’ordre esthétique, car il y a affaissement de l’implant vidé .

 

 

Dégonflement de la prothèse droite

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

14.  Quelle est le pourcentage de dégonflement des prothèses ?

 

Le dégonflement est plus fréquent que la rupture probablement par la faible viscosité du sérum physiologique pouvant irriter l’enveloppe.

Dans la littérature médicale le pourcentage de dégonflement varie entre 2 à 15%, en fonction de la durée de suivi des implants.

Le temps est un facteur qui augmente l’usure normale d’un implant et favorise ainsi son dégonflement.

 

 

15.  Existe-t-il des facteurs favorisant le dégonflement  ?

 

Les causes de dégonflement des prothèses sont variables :

 On peut distinguer des causes liées à l’enveloppe (par fragilisation de celle ci), soit à une fuite au niveau d’une valve endommagée, ou par son ouverture secondaire.

 Les tentatives de capsuloclasie externe (squezzing) , un traumatisme direct sur le sein peuvent rompre une enveloppe fragilisée.

  La compression trop intense lors de mammographies, l’examen de la région aréolaire avec une pression excessive peuvent être à l’origine de l’ouverture de la valve.

Le plus souvent, sur des implants partiellement dégonflés avec des plis que les dégonflements surviennent. 

 

16.  Comment une rupture ou un dégonflement  de prothèse se

manifeste-t-il ?

 

Une modification du sein : volume, dureté, douleur, apparition d’une coque ou diminution d’une coque) doit faire suspecter une rupture d’un implant en gel de silicone. Afin de s’assurer qu’il n’y a pas de rupture il faudra consulter alors son chirurgien pour un examen clinique et le plus souvent un examen radiologique sera pratiqué.

 

 

Rupture avec silicone intra-capsulaire

 

Pour les implants gonflables, le dégonflement est le plus souvent rapide avec en quelques heures affaissement du sein qui est vidé de son contenu en sérum physiologique.

Le sérum physiologique est totalement résorbé par l’organisme.

  

 

17.  Quelles est la résistance d’une prothèse mammaire ?

 

Aujourd’hui, en Europe seuls les implants qui présentent des normes de fabrication strictes et possèdent le marquage CE  sont autorisés à la vente. De nombreux tests de résistance sont réalisés sur ces implants (résitance à plus de 300 kg), mais ils ne sont pas indestructibles pour autant.

Certaines conditions extrêmes peuvent être responsables d’une rupture ou d’un dégonflement de l’implant. C’est le cas d’un choc direct violent (accident de la voie publique), une piqûre ou une ponction directe dans l’implant (acupuncture).

En revanche, des conditions réputées à risque ne le sont pas dans des conditions normales :

  • Voyage en avion ,

  • Plongée sous-marine ,

  • Parachutisme,

  • Alpinisme.

 

  

18.  Existe-t-il un risque de rupture lors d’une mammographie  ?

 

Actuellement les appareils de mammographie sont très bien calibrés et ce risque est quasi nul. Toutefois, il est indispensable de prévenir le radiologue de la présence d’implants mammaires avant l’examen.

 

 

19.  Que faire en cas de rupture  de l’implant en silicone ?

 

Il est conseillé de changer l’implant car un traumatisme parfois minime peut rompre l’enveloppe fibreuse autour de l’implant et le gel pourrait diffuser parfois plus à distance ou donner un siliconome.

 

 

20.  Qu’est ce qu’une maladie auto-immune ?

Il s’agit de pathologies rares liées à la production par notre organisme d’anticorps dirigés contre nos propres tissus.

Les maladies les plus fréquentes sont : les dermatomyosites, le lupus érythémateux disséminé, la sclérodermie, la polyarthrite rhumatoïde. Ces maladies associent divers symptômes et signes cliniques non spécifiques : fièvre, fatigue, douleurs articulaires, éruptions cutanées, adénopathies (ganglions), atteinte viscérale,.. etc.

 

21.    Est-ce qu’un implant mammaire peut déclencher une maladie auto-immune  ?

Les implants mammaires pré-remplis de gel de silicone ont été accusés d’être responsables du déclenchement de maladies auto-immunes chez certaines patientes. En raison du nombre considérable de femmes ayant des prothèses mammaires (estimé à plus de 10 millions), il est normal d'observer de multiples phénomènes pathologiques, comme dans la population générale.

 

Aujourd’hui en 2001, tous les travaux scientifiques sur ce sujet ont montré qu’il n’y avait aucune preuve tangible d’augmentation du risque de maladie auto-immune chez les patientes porteuses d’implants mammaires et en particulier pré-remplis de gel de silicone .

  

 

22.  Qu’est-ce que des calcifications  ?

  C’est un dépôt de calcium sur un corps étranger implanté.

Il survient que dans de rares cas. Ces calcifications se déposent sur la coque fibreuse de l’implant, ou autour d’elle, formant des plaques calcifiées.

Si elles sont importantes, ces calcifications peuvent rendre le sein plus dur et surtout peuvent gêner la découverte de microcalcifications  associées au stade précoce d’un cancer du sein et peuvent donc imposer un examen mammographique spécial (mammographie numérisée voir IRM).

La position rétro-pectorale de l’implant permet de différencier plus facilement les calcifications sur l’implant de celles de la glande mammaire.

 

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