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Vivre avec des prothèses 

 

1.  Quels sont les effets des implants sur la sensibilité du sein  ?

 Dans la majorité des cas la sensibilité du sein redevient identique, en quelques semaines, à celle connue avant l’intervention.

Dans certains cas il peut survenir une modification de la sensibilité du mamelon et du sein. Cette sensibilité peut être diminuée ou même augmentée de façon temporaire ou définitive, de manière uni ou bilatérale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cicatrice aréolaire d'excellente qualité à 1 mois

 

 

2.  Est-ce que mon partenaire  peut sentir mes prothèses ?

 

La sensation tactile de la prothèse varie en fonction de sa position, de son contenu et de l’épaisseur de la glande mammaire. Ainsi une prothèse gonflable au sérum physiologique implantée chez une femme ayant très peu de glande mammaire sera palpable en particulier au bord inférieur qui n’est souvent pas recouvert par le muscle pectoral. A l’opposé certaines prothèses en silicone placées derrière le muscle pectoral donnent un sein très naturel avec une prothèse quasi indécelable, même pour un médecin.

 

En reconstruction après cancer, la prothèse est toujours palpable même posée en rétro-pectorale du fait de l’absence totale de glande mammaire.

 

3.  Y a-t-il une différence de résultat esthétique  entre un implant gonflable et un implant  en gel de silicone ?

 

Il existe obligatoirement une certaine différence.

Le sérum physiologique étant un fluide de faible viscosité , la sensation tactile de l’implant est moins bonne que celle du gel de silicone qui donne une sensation proche de celle de la glande mammaire.

Pour les implants gonflables, il est souvent préférable que l’implant ne soit pas directement sous la glande mais plutôt derrière le muscle pectoral.

D’autre part, sur le plan esthétique, le phénomène de vagues  ou plis de l’implant est plus fréquent avec les prothèses gonflables au sérum.

En reconstruction le résultat esthétique (pourcentage d’asymétrie ) est souvent considéré comme moins bon avec les implants gonflables au sérum.

 

4.  Y a-t-il un risque en cas de grossesse ?

 A ce jour aucune étude (chez l’animal) ne montre de risque tératogène (malformations du fœtus) avec la silicone.

On ne retrouve, à ce jour, dans la littérature médicale, aucune description de cas d’anomalie congénitale chez les bébés des femmes porteuses d’implants mammaires.

 

 

5.  Peut-on allaiter avec des prothèses mammaires ?

 D'une manière générale, il n'existe pas de contre-indication à l’allaitement après implantation, quel que soit le type d'implant l'allaitement  peut toutefois être compromis en cas de voie d'abord sectionnant les galactophores ou en cas de perturbation de sensibilité aréolaire.

 

6.  Y a t-il un risque à allaiter chez les femmes porteuses d’implants mammaires ?

 Non, il n’y a pas de contre-indication à un allaitement chez les femmes porteuses d’implants mammaires.

Aucune preuve de relation de cause à effet n’a pu être prouvée scientifiquement au sujet des troubles digestifs décrits chez certains bébés allaités par des femmes implantées.

Lorsque l’implant est introduit par le mamelon la section de certains galactophores peut rendre l’allaitement plus difficile.

 

7.  Y a-t-il un risque de déplacement de la prothèse  ?

 Lors de l’intervention le chirurgien crée une loge adaptée pour la prothèse.

Il peut se produire secondairement un déplacement de l’implant simplement par la gravité, par un effet de chasse de l’implant en position rétro-musculaire ou à cause de l’apparition d’une coque contractile.

Ce problème est plus fréquent avec les implants dits anatomiques dont la rotation est plus visible. Il est moins fréquent avec certains implants texturés qui sont moins mobiles dans leur loge.

D’autre part, il est déconseillé de pratiquer à outrance la musculation des muscles pectoraux. L’implant risque de se déplacer vers le haut, chassé par un muscle pectoral trop puissant et devenir plus visible.

 

 

8.  Existe t-il un risque de « rejet  » de la prothèse ?

 Non, il n’y a pas à proprement parlé de rejet de la prothèse. Mais il est possible, bien qu’exceptionnel, qu’une exposition de la prothèse apparaisse au travers de la cicatrice ou de la peau. Ce type de complication survient souvent à la suite d’une infection.

 

9.  Qu’est-ce qu’une asymétrie  ?

 

L’asymétrie des deux seins est fréquente avant la pose d’implants mammaires. Souvent méconnus des patientes elles mêmes.

L’intervention devra tenter de la corriger ou du moins de l’atténuer. L’asymétrie peut être secondaire à l’intervention.

L’asymétrie est plus fréquente en reconstruction mammaire car les causes d’asymétrie sont nombreuses :

sillon sous–mammaire effacé, taille de l’implant inadaptée avec asymétrie de volume de l’implant, particulièrement en cas de prise de poids après l’intervention génératrice d’une augmentation de taille de l’autre sein, ou plus simplement en cas de ptôse ultérieure du sein controlatéral.

 

En chirurgie esthétique l’asymétrie peut être due à un déplacement de l’implant ou une loge initiale insuffisante.

La survenue d’une contracture capsulaire ou d’un dégonflement sont susceptibles, quelque soit l’indication, de faire apparaître une asymétrie.

 

Asymétrie importante: correction par prothèse sur le sein droit et plastie de réduction sur le sein gauche.

 

10.      Y a-t-il une interférence entre les implants mammaires et la mammographie  ?

 

La présence d’un implant mammaire peut gêner l’interprétation de clichés mammographiques.

Le risque d'un retard de diagnostic de tumeurs dont l'image serait masquée par celle de l'implant est controversé. Certains auteurs estiment que ce risque est négligeable car l'imagerie moderne est capable de dépister les tumeurs sur prothèses à un stade de plus en plus précoce.

D’autres ont montré les limites de l’imagerie standard chez les patientes implantées et la nécessité d’avoir recours à des techniques plus évoluées (mammographie numérisée, IRM) et à des radiologues habitués à ces clichés.

Il est utile de préciser que la contracture capsulaire  augmente la difficulté de réalisation des mammographies par le caractère souvent douloureux, dans ce cas, de l’examen.

  

11.      Une femme porteuse d’implants nécessite-t-elle des mammographies plus fréquentes ?

Non, il n’y a pas lieu de réaliser d’examens inutiles, en particulier si la patiente est jeune et surtout si la prothèse est en place depuis moins de 10-12 ans.

Au-delà il est conseillé une surveillance médicale régulière et une mammographie, en cas de modification du sein, de recherche d’une rupture asymptomatique (dans le cas des implants pré-remplis de gel de silicone).

 

   

12.      Y a-t-il un risque de cancer  avec les prothèses mammaires ?

 

Non, la question a fait l’objet de nombreuses recherches.

Il est reconnu et prouvé qu’il n’y a pas de risque de déclencher un cancer du sein par la présence d’un implant mammaire.

Il n'a jamais été observé d'augmentation de l'incidence du cancer du sein chez les femmes implantées.

La silicone est employée depuis plus de 30 ans et étudiée par des chirurgiens, des biologistes, des cancérologues et des fabricants d’implants, tous reconnaissent l’absence de risque de cancer induit par la silicone.

Les mêmes implants sont utilisés pour la reconstruction du sein après cancer et certaines études ont montré qu’il n’y avait pas de différence de survie chez les patientes reconstruites.

En revanche la présence d’un implant nécessite un suivi régulier avec mammographie, surtout après une dizaine d’années. Cet examen mammographique nécessite un radiologue entraîné et des techniques appropriées.

  

 

13.      Quelle surveillance  faut-il instituer après une implantation mammaire ?

 Généralement il n’y a pas lieu d’instituer une surveillance particulière. Comme pour toute femme, l’autopalpation des seins doit être pratiquée mensuellement surtout après les règles. Après une implantation mammaire il faudra informer votre gynécologue habituel de la présence des prothèses mammaires.

Après plus de dix ans d’implantation et pour les prothèses pré-remplies de gel de silicone il est conseillé de pratiquer une mammographie  de contrôle afin de dépister une rupture asymptomatique. Cet examen sera aussi réalisé en cas d’une modification quelconque d’un sein (dureté, forme, douleur).

Après reconstruction du sein par une prothèse mammaire, en plus de la surveillance carcinologique habituelle, il est conseillé de consulter son chirurgien régulièrement. La surveillance mammographique étant systématique, la découverte d’une rupture asymptomatique est souvent plus précoce.

 

 

14.      Peut-on retirer facilement  un implant ?

 Oui, pour diverses raisons le chirurgien peut être amené à retirer la prothèse, parfois à la demande de la patiente (anxiété du silicone ).

Dans de certains cas, l’ablation isolée d’une prothèse peut être réalisée sous anesthésie locale.

Ce geste est réalisé le plus souvent sous anesthésie générale, surtout si l’ablation de la coque et/ou un geste de remodelage du sein sont nécessaires

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